La première soirée Maison de PAS(SE) #1 a eu lieu le samedi 7 octobre dernier au Théâtre Francine Vasse à Nantes à l’occasion du lancement de saison 2023-2024 de la compagnie Les laboratoires vivants. Cette soirée était divisée en 4 spectacles de danse contemporaine, tous bien différents les uns des autres.
Qui dit soirée d’ouverture dit discours inaugural, et nous avons donc eu droit en début de soirée à un message d’Yvan Alexandre (à droite sur la photo), créateur et président de la compagnie Les laboratoires vivants, en charge de la programmation de la salle Francine Vasse, mais également d’Aymeric Seassau (à gauche), adjoint à la culture de la ville de Nantes.

Métronomes et patinage artistique
C’est la compagnie Amieami qui a ouvert la soirée avec la pièce Match, inspirée du Poème Symphonique pour 100 Métronomes de György Ligeti. Ils jouent sur les mouvements du métronome, les rythmes, les changements de vitesses et sont accompagnés par le son de métronomes. Avec le temps, au fil de la pièce, les métronomes ralentissent voir s’éteignent.
J’ai vu la compagnie en sortie de résidence quelques semaines plus tôt, et les artistes nous avaient parlé du fait qu’ils s’inspiraient de figures de patinage artistique, entre autres, pour certains de leurs mouvements. J’ai aimé voir ces prémices et découvrir l’évolution du spectacle et les changements effectués entre ces deux représentations.

Isolations et épuration
La soirée s’est poursuivie avec Unwell, premier spectacle imaginé par le chorégraphe tunisien Ahmed Ben Abid. Un danseur entre sur scène dans un décor épuré, presque vide, bientôt rejoint par un deuxième. Les deux artistes jouent sur des isolations en bougeant uniquement certaines parties de leurs corps, qu’ils bougent parfois d’ailleurs de manière étonnante.

Les sons jouent sur des sonorités particulières, avec des cris, des échos, des onomatopées, des bruits de nature qui donnent l’impression de se trouver tantôt entre deux falaises, tantôt au beau milieu de la forêt amazonienne. Les mouvements et pas de danse sont fortement inspirés de la danse hip-hop. Tout cela rend ce spectacle à la fois drôle par moments mais également très touchant.

Amours hautes en couleurs
El botinière est la pièce la plus longue de la soirée (55 minutes) mais également celle qui m’a le plus parlé et plu. La pièce est portée par 5 danseurs.ses, ayant chacun.e une couleur attitrée. Ce spectacle parle de sensualité et de sexualisation des corps et nous embarque dans une Tunisie « arabo-musulmane patriarcale et schizophrénique ».
Pendant l’intégralité de la représentation, j’avais la sensation d’assister à une fête traditionnelle telle qu’un mariage par exemple, ce qui s’explique par le fait que le chorégraphe Selim Ben Safia s’est inspiré de ses souvenirs d’un célèbre cabaret de Tunis pour créer cette chorégraphie.
J’ai apprécié les changements de rythmes, parfois lents et beaucoup plus énergique et dynamiques à d’autres moments. J’ai également aimé les passages solo de chaque artiste, qui permettaient de découvrir un peu plus en profondeur chacun des univers.

Le temps de la cuisson d’un gâteau
Le dernier temps était dédié à la restitution d’un être en création avec les habitants, donc des amateurs. Les âges étaient différents, tout comme les niveaux de danse, mais le rendu était malgré tout plutôt homogène. Cette restitution a duré le temps de la cuisson d’un gâteau au chocolat, mis à cuire dans un four directement sur scène au début du spectacle.

Si tu veux découvrir la programmation du Théâtre Francine Vasse, je te renvoie vers leur site internet ainsi que vers le compte Instagram de la compagnie Les laboratoires vivants. Et si tu veux suivre mon actualité, je t’invite à t’abonner à ma newsletter et à me suivre sur mon compte Instagram.