UN EMPLOI NOMME DÉSIR – THÉÂTRE DE POCHE GRASLIN

Solidarités Nouvelles face au Chômage (ou SNC pour les intîmes) est une association qui a pour but d’aider les personnes sans emploi à retrouver tout d’abord confiance en elles en toute convivialité mais aussi de répondre à leurs questions et à leurs besoins. Elle ne remplace pas le pôle emploi mais travaille en lien avec ce service public qui ne peut malheureusement pas apporter un suivi personnalisé à chacun.

Un emploi nommé désir a été créée en partenariat avec le SNC dans le but de déconstruire les stéréotypes qu’a le grand public au sujet des chômeurs mais aussi de faire connaître l’association. Je ne savais donc pas vraiment quoi attendre de ce spectacle mais j’ai été étonnement surprise de découvrir des comédiens talentueux dans une pièce drôle malgré le thème de celle-ci.

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On y suit Marie, âgée d’une cinquantaine d’année, qui se retrouve du jour au lendemain au chômage sans réelle explication de la part de son employeur. Elle nous fait revivre les étapes marquantes de sa vie suite à son licenciement, que ce soit ses rapports avec ses proches, ses entretiens d’embauches, ses réflexions ou même ses doutes.

J’avais peur que la pièce ne se résume à un catalogue de scénettes qui se contente de nous répéter des banalités, alors que le résultat est bien plus intelligent que ça, nous racontant une histoire d’un bout à l’autre que l’on prend plaisir à suivre. Il est ainsi plus aisé, en tant que spectateur, de s’identifier au personnage de Marie et d’être en empathie avec elle. Avec un tel thème, il aurait été très facile de tomber dans le pathos ou bien dans l’humour noir, ce que Christian Poissoneau a savamment réussi à éviter.

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La représentation est ponctuée d’interactions avec le public dont les comédiens se servent ensuite pour alimenter leurs dialogues. J’ai d’ailleurs trouvé assez bluffant le fait qu’ils réussissent à jouer avec le même naturel les répliques qu’ils connaissent par cœur et celles qu’ils improvisent à partir des échanges avec la salle.

Ce spectacle m’a permis de déconstruire la vision quelque peu biaisée que j’avais des chômeurs car malgré tout, les stéréotypes ont la peau dure. Ce sujet très actuel est finalement assez peu traité ou bien mal dans le spectacle vivant actuel et je suis très heureuse d’avoir pu découvrir cette pièce pendant laquelle j’ai pas mal ri mais j’ai aussi été touchée par le témoignage que nous livre le personnage de Marie.

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Je vous encourage donc à aller voir Un emploi nommé désir de et avec Christian Poissoneau à l’écriture, Isabelle Courger à la mise en scène et Elisa Birsel au Théâtre de Poche Graslin, spectacle joué du 17 au 19 octobre à 19h et du 24 au 26 octobre à 21h. Pour plus d’informations concernant les tarifs ou la manière de vous y rendre, je vous renvoie directement vers le site internet du Théâtre de Poche Graslin. Si vous n’êtes pas sur Nantes, pas de panique, la pièce se joue peut-être prochainement à proximité de chez vous. Je vous invite d’ailleurs à aller consulter la page Facebook du spectacle pour en savoir plus.

J’ai une petite surprise pour les lecteurs assidus qui sont arrivés jusque là. A partir de demain samedi, je publierai un article par jour sur le blog à 17h et ce pendant neuf jours. Le rythme normal des publications, à raison de trois articles par semaine, reprendra par la suite. Bonne lecture et belles découvertes culturelles sur Les Chroniques D’Une Nantaise.

Les images utilisées dans cet article ne sont présentes que pour illustrer mon propos et restent la propriété de leurs auteurs respectifs.

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